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Hier le Poète a vu une fleur sous l’onde luisante,
D’un bleu naissant de la nuit ; au flanc nébuleux.
Elle était frêle et pâle ; mais si émouvante !
Apaisant ainsi son esprit esseulé et anxieux.
Tandis que la Terre se couchait l’âme enfin sereine,
Elle cueillait délicatement les célestes confidences ;
De l’Astre blanc dormant au creux du vaste silence,
D’un intime rêve drapé d’opalescents voiles pastels.
Placide ; elle se balançait de son croissant,
Dans une clairière éthérée de mille secrets
D´étoiles et de firmaments resplendissants
Pleurant la solitude de ce Ciel si abandonné.
Chaste ; elle contait aussi à sa Lune virginale
La douceur d’un Amour niché dans un écrin …
Ce cœur dont elle voudrait tant qu'il lui parle !
Et dont la flamme grandit et jamais ne s'éteint.
Mais quand doucement revint le crépuscule,
Lentement était descendue sa fleur de Lune !
Il l'a découvrit plantée sous sa fenêtre avec élégance ;
Offrant à l'aurore la quintessence de suaves fragrances.
Camille.P
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J'ai toujours été passionné par le mariage de l'ordre et du désordre, que ce soit l'un qui produise ou perturbe l'autre, ou l'autre qui produise ou perturbe l'un.
François Morellet