Le petit vieux n’est plus.
Je l’apercevais au pied de mon immeuble.
Les yeux rouges et le teint blafard.
Turban blanc autour de la tĂŞte.
VĂŞtu de sa vieille djellaba en haillons.
Je m’arrêtais souvent pour m’inquiéter
De sa santé et comment il allait.
Il se plaignait des maux de tĂŞte
Et de quelques points sur le côté.
Sur son visage ridé se lisait,
Le récit de toutes ses années passées.
Mes mots attentionnés, faisaient renaître en lui
Le jardin fleuri de ses printemps ensevelis.
Quelques passants interféraient entre nous,
Pour lui glisser quelques pièces de monnaie.
Il me disait souvent que la vie est un voyage en train,
Et que la dernière gare, au tournant l’attendait.
Ce matin, sa place m’a paru dépeuplée.
Pincement au cœur, l’air désemparé.
La boule au ventre et la gorge serrée.
Je craignais sa mort, le petit vieux a déserté.
----------------