LA PREMIERE ROSE

Cela faisait bien longtemps que nous l’attendions,
Voilà de longues semaines que nous la surveillions
Ce qui, au départ n’était qu’un simple bourgeon,
Et qui très vite s’est transformé en beau bouton.
Puis le délicat bouton progressivement a enflé,
Et ensuite il a commencé à s’ouvrir, sans délai.
C’est ainsi que la couleur a fini par être révélée,
Et l’on pouvait enfin commencer à l’imaginer.
Chaque jour la rose un peu plus se dévoilait,
Chaque jour elle faisait grandir notre curiosité.

Et puis un beau matin, parmi la douce rosée,
Notre rose a enfin osé déployer toute sa beauté.
Comme une enfant timide, elle avait bien hésité
Avant de se décider, finalement, à se montrer.
Mais le premier pas étant fait, quel émerveillement !
On pouvait enfin l’admirer toute éclose, pleinement.
On était d’abord frappé par ses pétales bien dessinés,
Même si certains étaient encore un peu recroquevillés,
Comme s’ils craignaient qu’on ne vienne les faucher.
Au plaisir des yeux s’ajoute le ravissement du nez,
Car les roses ne peuvent pas se contenter d’être belles,
Leur doux et délicat parfum lui aussi nous ensorcelle.
Et l’on ne peut que s’émerveiller devant cette rose ravissante
Qui, tout de jaune vêtue, nous apparaît, éclatante.

Bien sûr, des tas d’autres roses écloront tout l’été,
Mais celle-là était la première que nous avons admirée.
Et comme toutes les premières fois que nous vivons,
Cette rose-là provoque en nous un peu plus d’émotions.

Mais surtout gardons ce regard plein d’émerveillement
Que porte avec toute son innocence, chaque enfant,
Pour toutes les choses qu’il découvre et qu’il voit.
Pas seulement parce que c’est la première fois,
Mais parce que chaque plante et chaque être a le droit,
A toute notre attention et notre admiration…
Parce qu’il est et restera, unique, ici-bas.

Ana Paula
19/05/12