La forêt de béton s’est dressée en moins de dix ans,
Les jours se sont raccourci mais aucunement les heures,
Le soleil s’est amoindri au dessus de tout ce ciment,
L’ombre a amené son triste souffle dans cette froideur,

Mes arbres sont devenus gênant pour le câblage,
Mes animaux sont devenus des nuisances sonores,
Mes limites sont devenues des parois de garages,
Et ma sérénité est devenue mon nouvel effort,

N’ayant plus de vie réelle au milieu des avancées,
Je suis la petite bâtisse au milieu des grattes ciel,
Comme une relique défiant le temps des insensés,
Espérant que personne ne me cèdent aux industriels,

Un petit bout d’avant que la pression met en avant,
Comme une vieille souche encore vivante des bois,
Résistant aux aléas les plus fourbes du temps,
Regorgeant encore plus de vie sur mes choix,

Si insignifiant désormais, mais le sourire au firmament,
Comme pour dire que malgré tout il me reste du soleil,
Que tout suit son cours et que rien ne m’a eut finalement,
L’avenir doit toujours se rappeler ce qui a été la veille…

LeCrieur…