je vous admire grandes lois de l’univers,
la roue n’est pas une invention de l’homme mais de la nature
et je suis heureux parmi vous de n’être qu’un étranger,
sans armes ni valeur, un pauvre sous les arbres,

je vous redoute, norias impressionnantes de grandeur
sous le soleil syrien, mouvements sans calcul de l’eau
qui recréent les valeurs de la paix, la soif est apaisée
par vos pales qui battent l’ennui, comme un ciel,

alors je vous remercie d’étancher ma soif de voyages,
d’itinéraires dans les coeurs qui dansent comme des flammes vraies,
sous la lumière des pleines lunes bleues et fluides,

je revois, au soir, ces jeunes adultes se hisser sur les norias
et du sommet d’entre elles, comme un triomphe répété, plonger dans le fleuve sombre,
pensant vaincre la nuit dans toute sa brillance,
cette nuit où l’esprit conquiert les royaumes de sa propre souffrance.