Quant les avens ténébreux cèlent nos larmes
Et que les nuits séparent le corps de son âme
Le corps endormi dans son profond sommeil
Maintenu dans le silence par le cœur en veille

Accablé par les pénibles contraintes du jour
Refoulé par le long chemin sans fin ni retour
Harcelé par les envies et les haines immondes
L’esprit révolté s’éloigne de ce véniel monde

En liberté durant quelques fractions de seconde
L’âme affranchie s’évade et s’élance en fronde
Derrière la limite des frontières de l’inimaginable
Se métamorphose en vive étoile filante infatigable

Passe et repasse sans cesse dans les lieux azurés
Où aucune loi terrestre n’intervient pour l’arrêter
Plus loin que les étoiles dans l’océan des Songes
Au bout des racines des cieux qui se prolongent

Cœur et âme d’entente le temps d’un vif éclair
Abandonnent le corps endormit dans sa litière
Sèment et moissonnent aux jardins des mystères
Remportent ou emportent des joies et des misères

Des rêves enchantés prédictions prophétiques
Etablis par des signes évidents et symboliques
Des cauchemars mêlés de vils débats maléfiques
Si affreux confus et supplices Å“uvres diaboliques

Le corps dispensé de ce long voyage reprend vie
Troublé par les cauchemars animés de rêveries
Ou égayé par le bon augure des signes prédits
Dans les songes pour réanimer l’espoir à la vie