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Elle vit d’un souvenir, adore son absence
Et de ce cœur ardent tresse de verts bouquets,
Par ce fin camouflache qu'elle sait d'importance
Parfume un peu sa vie, rassurant ses années...

Elle vit de cet amour, invisible présence
Qui frôle son esprit fuit au moindre courant,
Un regard appuyé, un mot, une espérance,
Et le corps se souvient qu’il fut aimé pourtant.

Une heure, une année, un jour, mais il demeure,
A la lèvre tremblante il pose un sourire,
Et au regard lointain allume une lueur,
Le souvenir nous aime, ne veut jamais mourir.

Il est couleur, senteur, volupté sensorielle,
Il enlace le temps d’un désert de silence
Echappant à l’étreinte disparaît, sensuel,
Ne voulant que de nous, cette infime présence.