De son lit elle se rappelle, dans ses bras avoir oubliée le temps.
Le temps qui court et la positionne. Assise. Prostrée. Démunie. A fixer les barreaux de son lit qui navigue.
La tete douloureuse, chargée de mille échecs lourds comme le monde.

Ferme tes yeux. Ecoute la mer. Raconte l’histoire du garçon qui s’en va et de la fille qui saigne. Celle qu’on dit magnifique et qu’on juge inutile. Celle qui dormait dans tes bras. Les yeux fermés comme une poupée.

Maintenant les larmes. Les illusions crevées, laissant l’abcès ouvert sur les hommes. A se demander si elle remarchera encore.
Je ne crois pas.
Je ne crois pas qu’elle refera confiance comme la petite fille qu’elle a été.
Car quand je l’entends respirer, c’est vos repirations qui se battent en elle comme la symphonie du bourreau qu’elle ne peut bannir.
L’air du bourreau qu’elle respire. Elle a échoué aux sentiments. Sans partage. Sans dosage. Sans raison.
Et si tu oubliais d’aimer.
Et si ton coeur disait non.
Que ton corps faisait ses valises.
Te rejoindrait-il?
N’y pense plus. A la tempete qui t’a rendu aveugle, et les cadavres dans le sable.
Les vagues nettoient aussi vite qu’elles détruisent. L’eau lave l’injure. L’eau pardonne.
Reste la. A fixer les bateaux qui partent pour ailleurs. Et écris encore. Pour témoigner du mal et de la douleur qui se cache, dans les parois de ton ame.