A tous ces baisers

Ils arrivent chargés de sentiments très doux
Les baisers, les bécots, les poutous, les bisous
Entrant par une porte ou la fenêtre ouverte
En fauvette, en sauvette ou tendre découverte.

Chacun est chargé d’un message différent
Le baiser classique se fait par tous les temps
Les bécots ont besoin d’être plusieurs ensemble
Les bisous, les poutous ont lieu lorsque l’on tremble.

Le baiser sur la joue qu’on donnera en bise
Peut se faire soliste ou par enchainement
Ce peut être un début pour une convoitise
Qui mène bien souvent au chemin des amants.

A ce baiser donné en signe de bonjour
C’est là que l’innocent tente de le voler
De discret il sera amoureux sous volets
Sauvage, brulant, tendre ou au bonheur-du-jour.

Mais lorsque le respect rejoint la gratitude
A l’aristocratie autant qu’à l’Évêché
Le baisemain alors sera par habitude
Déposé sur le dos mais sans être léché.

Aux lèvres passionnées, c'est la langue en secours
Qui vient se collecter sans faire de discours
Les baisers en seront plus longs et plus fougueux
Même si pour certains cela est scandaleux.

Le baiser du Parrain ou baiser de la mort
Celui que l’on accorde au pays des mafieux
Appliqué sur le front tel un dernier adieu
Est bien en régression mais il existe encore.

A tous ces baisers et quelle que soit leur forme
C’est dans cette affection, estime ou bien respect
Que sont nos sentiments... mais dans une autre norme
Nous serons en vautour ou bien en sansonnet.


Chibani

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