Avant, y’avait des hommes, qui se pensaient si forts.
Et tout d’un coup, plus rien. Même plus un seul oiseau,
Eux qui ne méritaient pas ce terrible sort.
Avant, y’avait les hommes, et comme ils étaient sots !

Avant, y’avait des hommes, mais ils se sont perdus.
Autodétruits plutôt, ça leur convient bien mieux.
A croire que toutes entières leurs vies les ont déçus,
A moins qu’ils préférassent s’en aller malheureux.

Qui viendra après eux. Quelqu’un peut-il répondre ?
Après eux, pauvres fous, qui n’ont même pas su faire,
Tant qu'il était possible, au lieu de se morfondre
Ce qu’il aurait fallu pour préserver leur terre.

Qui va prendre leur place, du moins ce qu’il en reste.
Depuis leur extinction tout semble si désert.
L’horizon désormais, bien que tellement funeste,
Abrite quelque part les prochains locataires…

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Calou