Auguste beauté, mystère et rayonnement
Par l’intensité de votre regard émouvant
Et la noblesse de votre cœur triomphant
Vous transformez un prince en mendiant

Je vous ai choisi ! Vous, mon doux amant !
Qui me faites frémir, dans mon cœur agissant
Sans hésiter je reconnais, vous êtes charmant
Comme la lueur discrète d’un corps affriolant

Comme le silence garde le mystère de l’âme
De mon émerveillement vous restez la trame
Vous êtes la beauté qui ranime ma flamme
L’auguste enjôleur, que mon être réclame

Je suis la nuée ardente d’envie, de désir
Ne laissez pas Majesté, mon âme languir
Faut-il tant de prudence devant le plaisir
Peut-on à l’infini me refuser de le saisir

A quand ce premier jour de tendresse
Qui chassera mes années de tristesse
Par une source des baisers et caresses
Intarissable mine, des joies et richesses

Ô vous le maître d’ouverture à la vie
La source de bonheur que toute âme envie
Au risque de me perdre je reste votre amie
Innocente, candide, comme une petite fille…