Li, pompier chinois

Dans la chaleur étouffante de Shanghaï,
Li a trop chaud,
Li sue.
Li se sert à boire pour lutter contre la chaleur étouffante.
En cet après-midi,
Li boit.
Depuis ce matin, il boit.
Il a trop bu,
et son état, pas encore comateux, s’aggrave d’heure en heure.
C’est bien triste de le voir imbiber ainsi car c’est un homme respectable.
Il est pompier, c’est le sapeur Li.
Mais Li est saoul.
Il est pompette.

Mais la sirène sonne !
N’est-ce pas la sirène ?
Li se lève,
Li court,
Li va au feu.
Car un sapeur va au feu ! Et il est sapeur.
Le feu, son métier n’attend pas !
Et il sait que Shangaï compte sur lui ! Sur Li !
Et le voilà au feu, sur l’incendie.
Le voilà qui s’approche des flammes, essoufflé,
soufflant son haleine chargée d’alcool sur les flammes.
Imprudent Li qui s’enflamme.
Li brûle. Li hurle.
Li meurt.

Moralité.
Ne laissez pas aller au feu le sapeur Li pompette.