Plume d'or Inscrit le: 5/2/2010 De: Le Haillan Envois: 1544 |
Mars, en partance. Mois où renaît la vie quand meurt le temps hiémal, Que ta neige tiédie aux froides giboulées, Prenne mes draps ternis par mes sueurs écoulées, Et dilue mon corps gris, mon esprit et mon mal…
Et toi, Dieu de la guerre et du labour vital, Emporte ma prière, en martiales foulées, Dans les flots de lumière et les fleurs en coulées Diaprées, sous la verrière en ce blanc hôpital…
Par la fenêtre bouge, en chambre éclaboussée, Un halo d'astre rouge, et la nuit courroucée Exonde à dessein mon visage spectral…
Prends, mois du Renouveau, mes sanglots chuchotés Et cendres en terreau ; que le cycle ancestral Du printemps en ton sein, leur fasse voluptés.
JMA – 3/03/12
explication (4/08/12) : Sonnet écrit au mois de Mars, en veillant ma mère mourante. Un AVC lui prit l'usage de la parole. La connaissant bien, je crois qu'elle aurait pu dire ces mots.
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