Suis moi donc mon Amour, je voudrais t’emmener
Dans un pays, très loin, où tu oublieras tout
Les soucis, les importuns, les effrénés
Pour renaître à la vie, quelque part, n’importe où

Viens donc te promener sous la futaie profonde
Où la mousse nous fait un matelas très doux
Et l’ombre des chênes rend l’âme vagabonde
Alors que le ruisseau chante sous le ciel d’Août

Viens marcher avec moi, sur les bords de l’étang
Sous les saules penchés vers l’eau dormante et sombre
Nous irons nous asseoir, sans voir passer le temps
Ecouter des oiseaux les ramages sans nombre.

Viens sur le dur rocher surplombant l’océan
Voir la mer se briser en fureur impuissante
Soulevée, déchirée sous les efforts du vent
Qui mugit de colère en rafales incessantes

Viens donc dans le sentier au flanc de la montagne
Sur les pics dentelés où la neige s’accroche.
Vois, la vallée au loin se fond dans la campagne
Et goûte le silence au milieu de ces roches.

Suis moi au bout du monde et tu seras heureux.
Suis moi, je te ferai découvrir la vraie vie
Celle des plaisirs simples, mais plus généreux
Qui donne un cœur léger et une âme ravie.

Le 27 février 1999

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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)