Plume de platine Inscrit le: 31/12/2006 De: Chlef / Algérie Envois: 7615 |
L'oeil averti Je suis de l’eau qui s’évapore Et passe lécher le quai du port, Suivant une brise pour emporter Le bien offert sans le compter.
Les passants vieillissent en observant les fleurs pousser dans une vasière salée, La ville rajeunit et propose ses charmes aux frais du paysan qui brûle son blé, Le roi vous parle :
Peuple vieillard qui veut la peau De la jeunesse du beau drapeau, Gardez vos os sait-on jamais Que l’oie un jour saura ramer.
Peuple sénile qui compte le temps Sur les pétales du beau printemps, Prenez vos feuilles d’automne qui volent Au cimetière de l’autre école.
Peuple déchu qui aime régner Dans un royaume jamais gagné, Priez vos deuils aux portes levant L’enfer ouvert juste devant.
Les passants agonisent, ils n’ont plus le temps de réfléchir, ils agissent avant, La ville renaît, belle entre les mains du paysan satisfait des vaches qui donnent le lait, Le poète repense.
Je suis de l’eau, je suis la vie, Une chance autour des hommes ravis, Suivant un clin bien averti Sachant qu’ils trompent l’œil abêti.
Abdelkader
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