Tu sais dans cet endroit au-dessus des nuages,
Quand tu étais petit que t'avais pas "la haine"
On riait tous les deux quand on tournait les pages
De ce livre précieux qui parlait d'un Éden.

Dans ces champs de blé d'or chevelus d'aventures
Même le Roi Lion dansait avec les biches
J'enjolivais un peu, pour soigner tes blessures
Je mettais des couleurs, pour un présent plus riche

Le soir, je racontais avant que tu t'endormes
L'éclosion d'une terre, un grand jardin fleuri
L'histoire d'une femme d'un serpent et d'un homme
Qui par un jour d'été dégusta un beau fruit.

Tout jeune tu cherchais cet endroit si étrange
Et ton doigt sur le globe glissait à ma demande
Alors tu souriais comme sourient les anges
A tes yeux "Paradis" devenait Dysneyland.

Mais qu'est-ce qui t'a donc pris de rouler sans le casque,
Combien de fois le soir je priais en silence,
Je craignais pour ta vie! J'avais peur chaque nuit,
La terre est une route que l'on sait si fantasque,

T'imaginer roulant vers ce tableau rêvé,
Avec les yeux rieurs et ta douce inconscience,
Après je ne sais quoi mais tellement léger
Que s'envole avec toi ta belle adolescence....

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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas