Le parfum de fleur mensongère
Qu’exhale le poumon du temps
Sous la brume passagère
Accrochée aux berges de l’étang
Dans les galeries souterraines
Les plus intimes de mon cœur
S’y trouvent les grandes peines
Et ma colère et ma rancœur
Lanterne de ma vie
Flamme vacillante
Eclairant mes envies
Légères et oscillantes
Car dans le champ des incertitudes
Où poussent toutes mes hésitations
On y trouve aussi le liseron
De l’infamie et de la turpitude
Dans les cratères incandescents
Où bouillonne le sang de la terre
L’odeur du soufre des enfers
Comme un morbide encens
S’élèvent en nuées qui altèrent
Mes chaînes mes boulets et mes fers
La vérité est une rebelle
Qui est souvent présentée
Enjolivée de dentelle
Pour que l’on ne puisse en douter.

Capricorne, le 13/01/2012