Je m’allonge sur le sable de Copacabana,
méfiant je suis les conseils d’un livre,
je cache mes documents sous un T.shirt,
les voleurs sont habiles à Rio
observateurs et rusés comme l’eau,
je sais qu’il faut faire attention,
dans cette foule de cariocas décontractés
il suffit d’un instant d’inattention,
le soleil aussi me surveille et me parle,
un vendeur de paréos passe en criant,
10 réals, 10 réals, achetez, achetez,
je l’arrête car il faut ramener des souvenirs,
combien ce paréo noir et blanc ?
je ne me souviens plus de son visage,
l’heure est au marché et à l’argent,
il m’observe et me dit : 30 réals,
il sait que je suis touriste et en profite,
je marchande 15 euros et m’en vais,
je m’allonge sur ma serviette de bain,
il reste là tranquille et interrogateur,
et puis zut ce serait trop bête,
je propose 20 réals, marché conclus,
au dessus de mon lit dans ma chambre
j’ai accroché un paréo noir et blanc,
en grosses lettres est écrit COPACABANA.