prière
penchée
comme une fleur
dans un vase sacré...
Le souffle du dedans
jailli du repos vespéral
un soir de printemps...
La contemplation
d'une beauté tombée du ciel
cueillie du bout des doigts
comme une caresse
pour ne pas froisser
les sourires de l'aube habillée de clarté...
silence
d'une âme aux aguets
qui s'amuse
de la luminosité d'une étoile...
La perception ineffable
d'une présence
d'un lien invisible
tissé dans la quiétude d'une nuit d'été...
Un frémissement discret
presque inaudible
comme l'oiseau qui se pose
dans un nid
comme une fumée éphémère
au bout d'une cheminée...
Recueillement intime
pour humer
le parfum des confidences apprivoisées
enfoui sous les ombres passagères...
La pensée
danse
pieds nus
sur la neige immaculée...
Des perles bénies
d'un Dieu
qui ne se cache pas
pour pleurer...
gérard
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"Aucun poème ne sera si grand, si noble, si véritablement digne du nom de poème, que celui qui aura été écrit uniquement pour le plaisir d'écrire un poème"
Extrait de "L'Artiste" de Charles Beaudelaire