même si,même si,
tu fermes les portes qui exagèrent,
les fenêtres qui mentent,
même si tu restes allongé dans ton lit de mousse,
ou lis des histoires à dormir debout,
le temps passe
même si tu tires les rideaux
comme des animaux blessés,
même si tu ranges le ciel dans un tiroir,
même si tu aimes sans aimer
ou sort ton chien la nuit ,
le temps passe
même si tes poings frappent les orages,
tout n’est pas dans ton âme,
même si, même si,
dans le sablier des mots
le temps passe comme ça,
ni vu, ni connu il nous emporte
même si, même si
nous n’y croyons pas
nous refermons toutes les portes.