Trinquons ensemble au spectre dansant de nos illusions vaporeuses
D’une silhouette sans visage qui assouvirait nos attentes fiévreuses
D’un être unique qui frissonnerait sens sensations esprit et corps
D’une majesté de complaisance seule apte à conjurer le fictif sort
Assouvir le désir du corps devient alors un fou plaisir de l’intellect
Soif frémissante temps troublant crainte émouvante délire idiolecte
Fusion onirique réincarnation de perfections de l’impossible Sybille
Faut-il rêver une adulation de ce qui ne fut qu’une passagère idylle ?
Que reste-t-il du rêve des mots nus ou sibyllins jusqu’alors épuisés ?
Le vertige suave de la danse séraphique l’ivresse de l’instant irisée
Alimentant le désir rétif tapi dans l’âme et menacé de réminiscence
Pour que l’illusion féline s’habille de nos corps et de leur quintessence
Dans la valse transe rythmée aux battements de nos cœurs rudoyés
Drastique, Là -haut, Le Sage Horloger écoute narquois notre plaidoyer
Peut-être enverra-t-Il, attendri, Sa bénédiction à l’amour, notre amour
Profitons encore de la nuit, du rêve et leurs illusions demain il fera jour !
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MB CANDIDE