Un arbre dans une forĂŞt
Ca vient vous frôler d’une branche
Ca vous invite Ă reposer
Mais pour un souffle ça se penche
Un arbre dans une forĂŞt
Son mumure me rassérène
C’est bon de s’y abandonner
Lorsque ses racines m’enchaînent
Quand je me saoule à l’eau de rose
C’est pour oublier que dĂ©jĂ
C’est plus tout à fait la même chose
On a fait brûler tant de bois
On a coupé tant de racines
Pour construire nos tour de Babel
Mais aucune de nos machines
Ne nous fabrique un coin de ciel
Lorsque le fleuve s’assoupit
Et que mon âme vagabonde
Je voudrais dormir dans son lit
Comme deux corps qui se confondent
Je voudrais me laisser porter
Jusqu’où le fleuve devient vagues
Et me laisse le corps brisé
Reprendre vie sur un lit d’algues
Quand je me saoule à l’eau de rose
C’est pour oublier que dĂ©jĂ
C’est plus tout à fait la même chose
Le fleuve a perdu son Ă©clat,
Son lit s’est ouvert à la ville
Qui s'y déverse à corps perdu.
Mêlés aux ordures défilent
Ca et là un amour déçu
Les fleurs ça ressemble à l’amour
Ca vous accroche d’un sourire
Et d’une larme au petit jour
Ca vous empĂŞche de partir
Ca vous jure fidélité
En vous caressant d’un pétale
Mais à peine le soir tombé
Ca s’amourache d’une étoile
Quand je me saoule à l’eau de rose
C’est pour oublier que dĂ©jĂ
C’est plus tout à fait la même chose
Les fleurs ça ne s’invente pas.
Pour oublier qu’en moi repose
Un enfant que j’ai bien connu
Un enfant qui aimait les roses
Qui sait ce qu’il estdevenu ?
S.C
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Boileau