Deux plumes très très anxieuses,
Dans le tiroir d’un vieux bureau,
Un ancien bureau en bois de rose,
Délaissées se sentant malheureuses,
Discutaient de leurs désillusions.

Des choses vraiment sérieuses
Qui les emplissaient de préoccupation !
Par leurs ennuyeuses situations.
L’une, de nature fort travailleuse,
Se plaignait d’une voix assez morose,

Oh ! ciel ! Quelle chose tant affreuse !
Devenir un jour plumes chômeuses.
Aujourd'hui l’encre ne sert à grand chose
A force elle est devenue trop visqueuse.

Même les écrivains des vers en proses,
Comme vous et vos phrases précieuses,
Et d'autres comme toi rimeuse et rêveuse,
Chercheront la manière la plus avantageuse,
Et nous laisserons comme des ennuyeuses.

Contre vos claviers à touches creuses,
Faisant de nous des vraies paresseuses.
Notre avenir de plumes rimeuses,
L’enterreront dans une fosse creuse.

Où meurent une multitude des choses,
Qui ne servent hélas ! à grand chose,
La technologie pour nous, est affreuse
Et nous ne pouvons dire grand chose,

Nous resterons des plumes chômeuses,
Dans le tiroir de ce vieux bureau, qui ose !
Nous rouiller sans glisser, comme des lépreuses,
Jusqu'à notre fin nos serons trop malheureuses.

Paquita