Leur relation amoureuse n'avait rien du calme miroir d'un lac où se reflète la sérénité d'un ciel toujours bleu. Non.
Elle ressemblait plutôt aux fluctuations mouvementées de la mer, de grandes marées d'équinoxe en mortes-eaux, tantôt secouée par des tempêtes dévastatrices, tantôt bercée par la douce brise du large.
Combien de fois avait-elle rompu ce fragile équilibre en s'éloignant volontairement !
-Tu es libre- lui disait-il, ne cherchant pas à la retenir ni à influer sur sa décision, attendant qu'elle revienne de son propre gré.
Elle ne comprenait pas ce qu'elle interprétait comme de l'indifférence, le préférant véhément à revendiquer cet amour qui lui échappait.
-Je t'aime-lui disait-il, pensant que cette évidence suffisait à la rassurer en ses doutes et son désarroi, sans devoir en apporter d'autre preuve.
Elle en était persuadée d'ailleurs, la question n'était pas là .
-Je ne t'ai pas trahie- lui disait-il, conscient que ses amitiés amoureuses pouvaient la faire souffrir mais se refusant à les abandonner.
Elle ne pouvait supporter l'ambiguïté de ce côté charmeur-séducteur qui la mettait dans un tel état de rage et de désespoir qu'elle en arrivait à le détester.
Combien de temps leur relation survivrait-elle à ces soubresauts, à ces coups de vent, à ces portes claquées ? Jusqu'alors il y avait eu à chaque départ un retour, elle avait refait le chemin vers lui.
Mais en serait-il toujours ainsi ?
Galia
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Il n'y a pas de chemin qui mène au bonheur....
....le bonheur est le chemin.