Plume de soie Inscrit le: 28/11/2010 De: Envois: 185 |
Dans le noir, une île Les paupières fermées, je retrouve le rêve D'une humble clairvoyance, aux pythies empruntée, Dans ces ombres domptées, le soleil et la grève Enlacent les palmiers aux aras éhontés Par leur propre beauté. Douce trêve.
Ces palettes de peintre aux muses colorées Me renvoient dans un monde où la coco s'arrime Dans ma gorge ravie par les flèches dorées De l'archer flottant sur les divines abîmes, Paysage sublime, Adoré.
Pas un son qui ne soit naturellement beau Ne vient en vil colon conquérir cet éden Où la nuit ne peut guère affronter les flambeaux Qui vacillent, légers, loin des folies mondaines, Vaines calembredaines En lambeaux.
Même ce vieux hamac jubile au chant du flot Qui valse avec la plage accueillant l'huile bleue, Il intrigue un curieux et sublime ocelot Qui devient coquillage en mon esprit sableux, Et jamais, il ne pleut, Nul sanglot.
Le félin vagabond se retrouve en murex Au voeu du marabout alourdi de parures, De talismans obscurs aux inscriptions complexes, Je souffle innocemment dans la douce nacrure, Et j'entends le murmure D'un narthex.
Soudain le souvenir d'une église enflammée Me fait rouvrir les yeux... je vois l'armée de cierges Et d'espoir au repos sur la table entamée Par ce temps qui m'arrache à mes rêveries vierges, De l'enfer, le concierge Réclamait... Mes rêves.
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