ma maison m'a quitté,
je n'ai plus d'endoit où dormir
ni où laver mes mains,
alors je regarde les étoiles,

elles me tournent dans la tête
et la nuit des circonvolutions
tombe sur mes paupières,

lactances de l'ordinaire émotion
je m'en vais marcher
vers les plages célestes et lointaines,

en parcourant les idiots sur un canal
la mer a consolé mes sanglots insensés,
je me suis endormi dans les fossés luisants,
amer d'avoir troublé les rivières d'opale ,

pour vouloir vivre à nouveau
dans un chateau sans issue
otage d'un seul baiser hanséatique
d'une seule princesse épicurienne
aux robes de lilas et de portiques ovales .