Il faut un jour amarrer son bateau
à un quai avenant ou un lilas en fleur
laissé l’océan pavoiser sans amertume
écouter le bruit des vagues indolentes,

La liberté vaincue prend un sens
dans une voile affaissée et heureuse,
sous le paréo fleuri d’une brune
dans son repos provocant comme la dune,

La table sera servie sous les cocotiers
dans les parfums déchus d’un temple décoré
vous saurez par la peau parfumée de cette fille
pourquoi la mer ici vient parfois se reposer,

Ce sera la plus précieuse des maisons,
et la quitter n’aura jamais de sens
pas plus que d’être parfois utile
sous la courbe complaisante des palétuviers qui dansent.