Comme un pissenlit qui sème à tous vents


Je suis un pissenlit qui sème à tous vents
Larousse me l'a dit ici bien souvent
Littré l'a répété un peu de travers
Et qui l’a confirmé, c'était Le Robert.

Du coup je me suis cru être un vrai poète
Ne contrôlant plus mes idées de conquête
J’écris des mots d’amour avec bagatelle
Et c’est là qu’intervient le grand Bescherelle.

Pour qui te prends-tu petit écrivaillon
Ta moustache est belle mais pas ton crayon
Ton style ne vaut qu’être en dessous de tout
Et tes contes ma foi, histoires de fou.

Me voilà d’un seul coup au dernier étage
Démoli, à zéro, regardant ma page
Où dans un curieux ballet mes mots s’envolent,
Traçant au ciel de joyeuses farandoles.

Un souffle est passé balayant mes écrits
Et ma muse à son tour suit le mouvement
Ce n’est pas possible, suis-je là maudit
Tel un vieux pissenlit qui sème à tous vents.


Chibani