Je sais que nous devons
nous comprendre nous mêmes
plus que les autres,
nous devons connaître
ce qui nous brûle l’esprit
et les raisons de l’incendie,
essayer de l’éteindre
avant qu’il ne se propage aux murs
de la maison voisine,
aux maisons des autres,
nous devons tout écrire
sur le papier des saisons
sans brûler le papier,
nous devons agir
sans laisser de cendres
dans les yeux des enfants,
je sais que nous devons
nous comprendre nous mêmes
plus que les autres,
laisser les rires s’envoler
comme des papillons dorés
et les larmes briller
comme des rivières sincères
de l’argent dans le cœur,
que nous devons être
des arbres solitaires
et ne jamais étendre nos racines
plus loin que dans le jardin
où nous sommes nés
où nous avons endurci nos écorces.