Elles étaient deux amies
Ensemble elles sont parties
Dés le petit matin
Elles avaient pris le train
Dans leurs bagages elles avaient mis
Robes légères et bikinis
Dans leur confortable fauteuil
Elles se sont assoupies
En rêvant déjà de l’Andalousie.

Elles voyaient des toréadors
Qui dans leur habit de lumière
Affrontaient courageux et fiers
Et faisaient mordre la poussière
Aux taureaux.

Elles pensaient à de beaux hidalgos
Cheveux de jais Å“il de velours
Qui leurs serviraient de troubadours
Leur chantant des chansons d’amour
Qui rimeraient avec toujours.

Elles songeaient aux danseurs de flamenco
Pantalons noirs et chapeaux
Faisant claquer leurs talonnettes
Auxquelles répondent les castagnettes
Ils leur feraient tourner la tête.

Mais à leur arrivée
Rien n’était comme elles espéraient.

La corrida ne leur a absolument pas plu
C’était une ignoble boucherie
Elles furent fort déçues
Point de troubadour
Pour leur susurrer
Des chansons d’amour
Quant aux danseurs
De flamenco
Ils n’étaient pas beaux.

Elles allèrent dans un bar
Prendre un rafraîchissement
Le barman s’approcha
Et à ce moment
L’une d’elle leva les yeux
Et qu’elle fut son étonnement
Le voilà le bel hidalgo
Sur la poche de son gilet
Elle put lire son prénom Eduardo
Et comme elle le regardait fixement
Celui-ci s’enhardit en demandant
Ce soir mon copain et moi
Allons danser au Pourquoi-Pas
Voulez vous nous accompagner
Jusqu’à l’aube on va s’amuser
Tout de suite elles acquiescèrent
Et en fin de journée se préparèrent
Ils se retrouvèrent en boîte de nuit
A boire de la sangria
En veux tu en voilà
Puis sur la piste enfumée
Ils dansèrent des slows collés serrés
A l’aube ils sortirent enfin
Et sur la plage déserte
Ils firent l’amour jusqu’au matin
Et ces demoiselles
Finirent par trouver
Un certain charme
A l’Espagne………..

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On a tous le sang de la même couleur