Plume d'or Inscrit le: 8/10/2010 De: Tanger/Rabat Envois: 1921 |
Oh! mon ami ! Silence, mon ami, j'aime ta ritournelle Tes accords du matin, tes ballades du soir. Ô douce sérénade à la rime éternelle, M'abreuver à tes airs a fait naître l'espoir, Que le délire humain a noyé l'étincelle.
Ici, dans ma cité, une main assassine Eloigne de son ciel les refrains du serin, Le parfum du jasmin et la brise marine, Sème le froid béton, crachant haut son venin, Pétri d'indifférence et de bruine chagrine.
Jadis havre de paix, ma ville désormais Sombre jusqu'aux songes dans les flots du vacarme, Imprégné des relents de ce brouillard épais, Noir comme le jour où j'ai versé cette larme, A la mort d'un regard qui de la mer vivait, Qu'une vilaine tour vint me cacher le charme.
Charme que toi et moi savourions poésie Quand de ses premiers rais le jour nous caressait; Au chant du rossignol se mêlait frénésie, La rime du couplet que nos souffles tissaient, Mélodie de chanson, brodée de fantaisie; Car c'est dans tes bras que la magie fleurissait.
Khadija
Le 13/9/2009
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