Sur un abrupt récif accostent ses pensées
Qu'une lyre étouffée ressasse à son insu;
Les feuilles du passé retombent froissées
Et répandent tout bas un air qu'elle connut

Sans bruit, elle apprivoise ses soupirs.


Les cordes de son luth versent un souvenir
Que reprend, langoureux, la fontaine chagrine;
Fugace le bonheur, incertain l'avenir,
Ainsi étant la vie, aux surprises encline.

Sans bruit, la berce le chant du zéphyr

Des lames il surgit, charmant Poséidon;
De son regard saphir, sitôt elle s'embrase.
L'écume de l'azur, du bonheur lui fait don,
Un soleil cajoleur ranime son extase.

San bruit, son cœur frémit pour refleurir

Leurs vies s'entrelacent par une superbe nuit;
Son beau corps de sirène, au galbe satiné
Qu'un baume capiteux de volupté enduit,
Attise la magie, et le sens de l'inné.

Sans bruit, ils goûtent le redécouvrir

Khadija
Le 30/10/2008