Nature, mère des terres, volupté des cieux
Et bonheur des yeux, toi, symbole de vie
De joie et de beauté, tu émets ton éclat
Entre « terre et océan » et jouis de leurs ébats
Avec ton habit vert, tes sensuelles courbes,
Tes formes généreuses
Et tes immenses yeux bleus
Tu exhortes au respect de gens hébétés,
Ingrats certes et qui n’ont de cesse
Que de délabrer, fouillant dans tes entrailles,
Exploitant tes richesses faille sur faille
Assoiffés, s’abreuvant de tes minerais
Inlassablement inassouvis
À une profusion fourbe, sont avilis
Au nom d’une affabulation progressiste
Défigurant ta beauté et ta juvénilité.
Furieusement décontenancée par l’ingratitude
Tu te déchaines, te soulèves et délabres
Tout à ton passage.
Tsunamis sans merci.
Séismes affligeants.
Éruptions violentes et impétueuses des monts,
Pleurs du ciel incessants inondant.
Tornades tournoyantes provocatrices de cahot
Une fraction de seconde et tout se déploie
Tout s’engouffre sous des amas
Des corps inertes ça et là,
Des cris déchirés, des lamentations apeurées
Des gens se cherchant meurtris et las
Cette dévastation est pareille à l’apocalypse
Ô Dieu des cieux !!!
Sauvez-nous !! Ayez pitié de nous !!
Un cri strident d’une mère, découvrant
La chair de sa chair déchiré complètement défigurée
Son cri inaudible incohérent refuse la réalité
Crie inlassablement, tu es où mon bébé ?
Quand tu te déchaines ô nature ! Tu te soucies peu
De nos âmes torturées, non plus de nos corps déchiquetés
Tu t’exhortes à l’unisson à la destruction
Pitié ô pitié Nature arrête ta rage vengeresse !
Arrête ta fureur !
Un sentiment plus intense que la peur
Plus immonde que le dégoût est le regard
Posé sur l’étendue de ces dégâts
Engendrés par le déploiement vengeur
De la nature mère des cieux, des océans et de la terre.