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Le provençal Dans ma Provence natale, Nous savons bien nous amuser, Sans l’aide d’aucune vestale Pour notre chasteté user.
Les soirs d’été, garçons et filles, Nous promenant en amoureux, Nous allions jouer aux quilles, Nous étions gais et langoureux.
Durant les beaux jours, les cigales Nous chantaient leurs plus beaux refrains, Les écoutants on se régale En regardant passer les trains.
Ici la sieste est sacrée, Elle mérite le respect, Lorsque le ciel couleur nacrée Devient de plus en plus suspect.
Je sais bien ce que les gens pensent : Que nous ne sommes pas vaillants, Vous pouvez me faire confiance, Ce sont de bien mauvais croyants.
Nous sommes nés dans la Provence, Se reposer est un bienfait Qui nous donne de la jouvence, Nous ne sommes des portefaix.
Chacun voit midi à sa porte Moi j’entends l’heure au clocher, C’est le mistral qui me l’apporte, Comme le plus brave cocher.
Capricorne, le 02/10/2010
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