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Quand Maître Lapin se croit plus fort que le lièvre Quand Maître Lapin se crût plus fort que le lièvre
Maître lapin, qui se croyait champion, Clamait à tous vents qu’il était le meilleur, Que n’était pas né celui qui, par malheur, Serait capable de lui damer le pion.
On fit venir à grands renforts de cris, Tous ceux qui marchaient sur des pattes, Du plus grand renard à la plus petite souris, Du bout de la Bretagne jusqu’aux monts des Carpates.
Il y avait là , une telle variété de faune, Qu’à ce jour on n’avait jamais réunie, Qu’on se serait cru au centre d’un cyclone, Tant il y avait de mouvements et de cris.
L’abondance était telle qu’il y eut sélection, Maître lapin, bien sûr, s’en tenait informé, Ici on ne pouvait prétendre être champion, Sans avoir démontré de réelles qualités.
Quand il fut assuré qu’on ne pouvait le battre, Certain que sa victoire ne ferait pas un pli, Qu’il pouvait gagner même sans combattre, En maître du tournoi, il releva leurs défis.
La tortue, plus sage, ne veut pas s’y frotter, On ne peut par la ruse, chaque fois gagner, Conserver son titre sans le remettre en jeu, Etait pour elle ce qu’il y avait de mieux.
Martres, renards, belettes, fouines et consorts, Avaient beau s’agiter, martyriser leur corps, Aucun n’avait pu gagner la plus haute marche, Plus personne ne semblait en faire la démarche.
Il ne restait plus qu’une épreuve à gagner, Pour Maître lapin, cela semblait sans histoire, A lui les lauriers, à lui aussi la gloire, Partout dans le monde on connaîtrait sa renommée.
Hélas, une puce, bien cachée sur sa tête, Sautant sur la ligne, lui vola la vedette, N’ayant eu à fournir qu’un seul petit bond, Pour le laisser là , pantois et marron.
Il ne suffit pas d’être doué pour prétendre à la gloire, D’être trop sûr de soi, on peut toujours y croire, Mais il y aura toujours un petit malin, Pour vous prouver le contraire à la fin.
Chibani
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