Y’a eu nos soirées folles où tout était permis.
La musique recouvrait les rires comme les pleurs
Qu’on entendait à peine, nous n’avions pas envie
D’écouter plus que ça en nos fors intérieurs.
Des soirées vraiment folles où l’on se déhanchait
Sur n’importe quelles chansons que l’on croyait connaître.
Nos cadences arbitraires et rythmes imparfaits
Ne nous empĂŞchaient pas de vouloir faire la fĂŞte.
Difficile pour celui qui n’était pas du groupe
D’imaginer alors qui vivait avec qui.
J’en souris aujourd’hui en revoyant la troupe :
Des amants, des maîtresses, des femmes, et des maris.
C’était hier tout ça et le temps passe vite
C’était hier vraiment mais je n’ai plus envie
De prolonger l’époque que j’appelle « dynamite »
C’était hier déjà . Aujourd’hui j’ai vieilli.
Je veux des soirées calmes où l’on se parle vrai
En petit comité, pas plus de quatre ou six,
Des soirées « confidences » dans un décor douillet
Où l’on se sait heureux de se sentir complices.
Des repas où l’on peut rire ensemble des défauts
Des uns ou bien des autres sans moquerie pour autant.
Constater en blaguant qu’on a pu en faire trop,
Parler de nos projets, et mĂŞme de nos enfants.
De l’authenticité, au risque de déplaire,
Des discours sincères où l’on ouvre les cœurs.
Je sens bien qu’aujourd’hui le reste m’indiffère,
Je veux être moi-même jusqu’à la dernière heure.
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Calou