Sur un air de piano à l’orée de mon âme,
La mélancolie a transpercé de ses lames,
La nostalgie noyée au parfum des fleurs,
Sœur du destin si un bonheur l’effleure.

Sur un air de piano glissent les instincts,
L’ombre du grimoire et miroir sans tain,
S’efface alentour pour un nouveau jour,
La pénombre soleil en simple pourtour.

Sur un air de piano déchante ma parole,
Car seule ici la terre mère tient son rôle,
Pleure sa progéniture à chaudes larmes,
Fils avortons que seule guerre désarme.

Sur un air de piano ma hache se déterre,
Scalpe l’illusion et sales idées j’enterre,
Morphée attend et jamais ne m’entend,
Sirènes vénales je suis de l’autre temps.

Sur un air de piano même si je m’endors,
La corde s’accorde et toujours y ressort,
La pendaison mais je couperai tous fils,
Aux donneurs de morts si la vie s’effile.