Lorsque le brouillard de sa couverture
Se faufile dans les rues illuminées
D'une simple senteur de pourriture
Etrangle des êtres abandonnés

D'une froideur glaciale et malsaine
Sur les trottoirs des sans abris
Dans la nuit profonde qui amène
Tant de violence et d'ennuis

Leurs corps de blessures et d'amertume
Dans des cartons drapés de journaux
Allongés, seuls, sur le dur bitume
Leurs biens éparpillés sur des cageots

La foule, ignorante de cette misère
Les yeux fermés, accelère leur cadence
Rejet de ces corps inertes sans frontière
L'appel au secours cache une somnolence

Société anonymat des individus
Crèvent seuls, la morgue n'est pas loin
Simples gestes pour des mains tendues
De l'amour, dans leur coeur sans destin