Un chant se fait complice,
Un oiseau s'y faufile,
Sur l'arbre des délices,
Une ligne se file

Sous ce Soleil en joie,
Où chaque feuille dispose
D'un éveil à la voix,
Du chant qui le propose

Un chant sort du néant
Et de sa robe chaude,
Près de l'arbre, si grand,
Il offre sa guimauve

Les pastels s'accordent,
En douces taches d'encre,
La Lyre y tend ses cordes,
Et les joue sur sa branche

La rosée enchantée,
Dans ces notes divines,
Vient entamer l'après
Du chant qui la cuisine

L'après, en quelques croches,
Descendues de nulle part,
Sous l'attrait qui s'approche
Se mue près d'un grimoire ...

Un grimoire où les mots
Sur la portée nouvelle,
A l'espoir d'un écho
S'éclipsent en ritournelles

Au faîte de l'arbre en joie,
Rapproché de sa Dame,
Un hymne de sa voix
Se crée et la proclame

Révélée, dans l'instant
D'une tombée des nues,
La Dame ôte ses gants,
Et s'y lance à mains nues

A l'aube d'une chute,
Amortie par ses branches,
Un arbre s'éxécute,
Sur l'Amour, il se penche

Un chant se fait complice,
Un oiseau s'y faufile,
Sur l'arbre des délices,
Les amants croisent leurs fils ...!


lilalou

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