D'abord il y a nos corps, placés l'un contre l'autre
et cette certitude, que rien ne changera.
Tu es là , je suis bien,
j'ai attendu longtemps et si peu à la fois.
La plume qui tourne sur elle même, descend en effleurant mon dos.
Tes mains inondent de caresses, les bras nus du petit matin.
Je vois ton doux visage,
survolant mon regard,
tes lèvres s'échouent sur ma peau.
Tu t'amuses à frotter ta joue, contre mon front sans résistance.
Le temps passe, sans nous regarder.
Dans le creux de ma nuque, le souffle de ta bouche,
dresse mon épiderme, comme des chevaux de frise.
Le frisson se répand, telle une trainée de poudre,
le corps en émoi vibre, sans chercher à comprendre.
Je suis le pissenlit sur lequel tu souffles.
Mes sens s'éparpillent en courants ascendants,
portés par la beauté qui entoure les rêves.
Tu viens derrière moi et allongeant le bras,
tu viens poser ta main, tout contre ma poitrine,
te refermant ainsi, ta joue contre mon dos.
Je ferme les yeux.
Une sensation légère,
imprègne alors mon corps,
un sentiment de chaleur douce,
la couleur bleue sur mon épaule.
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Je crois à la force de la poésie