Inscrit le: 18/6/2010 De: Envois: 5 |
Scène Toi Seine, tu n'as rien, tu avances, Au devant de tes ponts et des odeurs rances, Que forment les punks, les loulous, les kékés, Dans ce qu'il leur reste de sérennité. Chavirement de l'hiver, aube de l'été. Et tu les vois passer, ces loups fiers, D'avoir tué un homme et fait pleurer leur mère, Dans leurs habits souillés d'un blanc opaque, Ils tournent en rond sur la place. Des macaques, Auraient vite pris leur place s'ils avaient su Que vous n'êtes que de pauvres amoureux nus, De l'odeur d'un printemps réchauffant vos âmes, Et qui balaie doucement vos souvenirs infâmes; Perdus à St Denis, Goncourt ou Auber, Entre les copeaux, le crack et l'éther, Les mémoires ont une odeur de terre, Versant leurs plaies au devant des cimetières. Acheté au matin, votre pain, votre encas Sera t-il suffisant pour deux repas, Car votre ami est là qui mendie sous le verre, D'une cabine téléphonique peinte en vert
Et toi Seine, tu luis toujours; Soleil anarchiste des amours, Au-devant du pont de Bercy, Passant les Buttes-Chaumont le mardi, Tu files les quais de Jussieu. Effet de vers, vermisseau heureux, Qui se tortille jusqu'Ã sa fin, En tortueux alexandrin.
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