Pique nique dans les herbes folles, au chant d'été des grillons.
Cet endroit a tout pour plaire.
Un enfant croque une pomme, d'autres courent les papillons.
Les amoureux batifolent et rient de leurs tourbillons.
L'ami chante une chanson, en levant bien haut son verre
et le public conquis, fredonne gaiement cet air.
Un drap posé sur le sol, des salades colorées,
le bon pain de mon enfance, la terrine de pâté.
Les plus bavards d'entre nous, sont souvent les plus gourmands
et les envolées lyriques, les discussions passionnées,
donnent à ce repas champêtre, les couleurs d'un jour de fête.
La fièvre vient de tomber.
Las, les corps paresseux, s'offrent aux ombrages des arbres,
une sieste méritée.
Qu'il est bon de ne rien faire, d'abandonner son esprit,
à ces moments sans pareil.
Ame vague et yeux mi-clos, je sens changer l'atmosphère,
quand brusquement un éclair, vient électriser la terre.
Trempée de la tête aux pieds, un pull en guise de cape,
une femme vient me rejoindre, sous mon parapluie de branche.
La force de l'averse double, l'occasion de partager,
les banalités d'usage, en pareille circonstance.
Oubliant que le monde tourne, nos regards innocents,
cherchent de cette évasion, que la vie donne en présent.
Et si les corps grelottent, le froid et la pluie nous touchent,
l'important est d'être là .
Puis l'averse s'en ira et avec elle la fable,
que chacun conservera, comme un moment singulier.
Au croisement des chemins, il est parfois des rencontres,
qui font oublier le reste et fleurissent les pensées.
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Je crois à la force de la poésie
