Quand le poète écrit, au vent de son humeur,
Il aligne des mots, au rythme de son coeur ...
Et, comme un métronome annonce la mesure,
A chacun de ses mots, il panse ses blessures .

Cent fois, il passera de la vie au trépas,
Il sera mort cent fois, vous ne le saurez pas ...
Il est tellement seul dans son triste milieu,
Que la mort parait douce, quand il est malheureux .

Il refuse ce monde et ces gens d'un autre âge ,
Qui croient qu'ils sont plus beaux, qui croient qu'ils plus sages
Parce qu'ils ont dans leur bourse, de quoi prendre en otages,
Les pauvres gens d'en bas, et les tenir en cage ...

Et le poète va, de son humble chemin,
Apaiser de ses mots, les espoirs des gamins,
qui traînent dans les rues, qui n'ont pas de destin ,
Il les aide à marcher, en leur donnant la main .

Personne ne saura, à quel point il ressent,
Dans son corps, dans son âme, tous les malheurs du temps,
Sa sensibilité lui ronge tout son sang ,
Il meurt à chaque hiver, et renaît aux printemps ...

canaille ..;

R.M. canaille, Marseille, le 01 juin 2010