Plume d'argent Inscrit le: 27/5/2010 De: ouestfrance Envois: 273 |
je m'étais construit des ailes en carton Tu m'as ouvert ton coeur, je suis là et je t'aime. A ton réveil je couvre tes bras repliés des draps qui tiennent chaud. Tes soupirs sont les mots qui disent la quiétude.
Je prononce à voix basse les refrains familiers. Tes paupières mi-closes de fausse indifférente, sont autant de présents que mon sourire chante.
Dans ce frêle équipage que toi et moi formions, j'avais un seau de rêves et des ailes en carton.
Là haut sur la montagne, nous vivions en paix, dans cette forteresse que l'on construit à deux. Une porte et des fenêtres où le soleil entrait, un jardin entouré des plus beaux paysages, des visiteurs du soir et amis de passage, qui partageaient les joies et les petits bobos.
Si les fleurs ont fané, le temps ni est pour rien. J'ai protégé le nid en déployant mes ailes, mais quand la pluie s'abat, les mots trempés s'écornent et l'encre mouillée coule.
Je t'envoie la lumière de tous ces jours heureux, tu sais, les fruits cueillis et la neige un dimanche ? Au fait, j'ai reconstruit mes ailes de carton, j'y ai mis du vernis, le résultat est bon.
Toi et moi nous voguons dans ce grand océan, de récifs en rochers vers un havre de paix, qu'une île hospitalière viendra nous apporter.
Je t'envoie mes pensées aux couleurs du printemps, un autre jour commence. La confiance d'aimer ne m'a jamais quitté. Gravée dans le rocher ou tracée sur le sable, elle indique le nord dans toutes les directions, alors pars apaisée.
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