Vous écrire en latin mes matins dantesques
Ou vous dévoiler mes soirs carnavalesques
C'est en somme avouer l'absurde de ma vie.

Ma plume en érection exagére ma veine
Qui croque pour ma muse une couronne de reine
Tandis que vierge page espère la panspermie.

Comme pour le poulpe lui offrant une parade
Le noir de mon encre cache mes dérobades
De périphrases m'enveloppant et de non-dits.

Néanmoins, si le vrai, je tiens encor un peu
C'est par mon sens subtil du sourire de Dieu
Qui me fait toujours soleil au coeur de la nuit.

Et c'est aussi par l'idée que j'ai de l'amour
Ce vert arpent dont on ne fait jamais le tour
Et qu'on mouille de larmes chaudes plutôt que de pluie.

Vous dire en latin mes aubes chevaleresques
Ou vous conter mes soirs en belles arabesques
C'est en somme confesser la magie de ma vie.
A.Alloun