Combien de fois près du rivage
Vit-il sa beauté sauvage ?
Combien de fois sur l’onde transparente
Fit-il voguer sa barque errante ?
Combien de fois dans un délire
A-t-il entendu le son de sa lyre ?
Il la revoit encore au milieu de ces bois,
Il entend le son mélodieux de sa voix.
Il la revoit, ombre qui frisonne
Telle la feuille à l’aube de l’automne.
Il est là , dans cet immense espace,
Se retournant, cherchant sa trace.
O amour, ô volupté,
Il foule vos rives fanées.
Il est là , et la douleur le glace,
Partout il cherche sa grâce.
Ses rêves sont pleins de charmes
Et ses yeux trempés de larmes.
Il s’enfuit sous un nuage obscur,
L’espérance, lassée, replie ses ailes d’azur.
Courrant follement vers la colline
Il croit voir sa splendeur divine.
D’espoir fou d’un coup son cœur palpite,
Il court, il court, toujours plus vite,
Tendant les mains dans sa folle course,
Il remonte vers la source.
Sur ses pas il se retrouve encore,
Sous un autre ciel, une autre aurore.
Essayant vainement de toucher son visage,
De caresser doucement, une ombre, un mirage.
M.P. 03/11/2004
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.