Tu es la seule, sur qui mes yeux se sont posés avec candeur,
Quand tu passais, près de moi, douce brise de bonheur.
Les caresses d'un courent d'air, rempli d'envoûtantes saveurs,
Parfums, envahissant l'esprit avec ses jeux multicolores.
Ta voix, murmure de rivière qui joue sur des pierres blanches,
En sautillant joyeusement, d'une à l'autre, elle s'épanche.
Se pose sur nous, doucement comme l'oiseau sur la branche,
Le soir, avant de dormir, aux heures où le soleil se cache.
Ton corps, ondule dans ce mouvement semblable au roseau
Qui penche sous le vent, pour mieux regarder le ciel bleu,
Dans l'onde qui rafraîchit son front quand elle embrasse l'eau,
Du doux baiser des lumières venant des mondes boréaux.
Tu fais naître ces désirs qui s'insinuent, comme des serpents,
Comme une fièvre, qui rend les corps affaiblis, chevrotants,
Qui meurent quand tu t'éloignes, l'amour caché dans ton sein,
Je ne peux te désirer, femme amoureuse de mon prochain.
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Pour voir la vraie beauté d'un éclat de la lumière il faut être dans le noir absolu...