UNE PLANETE BLEUE
Onirique vaisseau, posé bord du cratère
Jean de Lune s’émeut du lever de la terre
Sur la crête acérée, effaçant les étoiles
Monte grand ballon bleu dépouillé de ses voiles
Et Jean de l’admirer : c’est chez moi, c’est le monde
C’est là où je suis né, où je mène ma ronde
Et pourtant, ce matin trouve blanc cotonné
Comme si à Vénus, on voulait ressembler
Ces lueurs, çà et là , ces éruptions fugaces
Serait-ce que des fous, inconscients et rapaces
Ajoutent à ses feux, aux sursauts telluriques
La démence des eaux, les climats anarchiques
Malmènent la nature jusqu’en sa profondeur
Du creuset de nos jours, sacrifient la douceur
L’avenir du vivant même est problématique
Dessinant un futur aux pages tourmentées
Serons-nous encor là pour nous en désoler?
Et Jean, du cauchemar, voudrait bien échapper
Reflet du Cri de Munch, ne cesse d’incanter
Les yeux et les oreilles, par ses mains occultés
Réveillez-moi ! Réveillez-moi !
REVEILLEZ-VOUSÂ !
Parceval