Et de nouveau, un miracle.
Une fenêtre de liberté s'ouvre
Devant six prisonniers
Palestiniens condamnés à vie..
Rien n'arrête la volonté et le
Baravoure de l'homme.
Ils ont creusé la terre de leurs ongles,
De leurs cils et de leurs dents.
Ils ont creusé le béton,
La terre sèche et le temps.
Ils ont creusé le temps
Qui semble passer trois fois plus vite
Qu'un violant ouragan.
Ils se sont partagé le pain avec l'horreur
Avec la haine, la bêtise humaine,
Les nuits défigurées, les aubes ligotées
La solitude, l'éloignement
Et les barbelés des camps.
Que s'est il passé ?
Qui peut me le dire ?
Oh ! Terre ! Oh ! Murs !
Oh ! Cloisons ! Oh ! Jeux sanglants !
Est ce un songe, une vérité ?
Un rêve, une légende ?
Un feu follet
Ou un chant de sirènes dans l'océan ?
Il ne m'est passion que de toi
Il ne m'est amour que pour toi
Oh liberté !
Oh parfum de bois dissipés !
Oh brassée de roses !
Et brins de muguets !
Il n'est de saison plus envoûtante
Que le printemps !
Et ses murmures de ruisseau ensorcelants !
Pour toi liberté,
Ils se sont partagé le pain avec la mort
Avec le train de l'enfer d'atanan,
Avec les camps de brouillards,
Les chambres à gaz
Et les horreurs des concentrations !
Ils se sont partagé le pain
Avec les revenants des exils,
Les camps de Triblanka,
D'awchvits, de Gwantimala
Les prisons de Boughrib, de Jalboue
Avec tous les chemins obscurs
Qui mènent aux pays de liberté
Et aux rêves des vivants.
Oh ! Palestine !Oh ! Bagdad !
Oh ! Jurisalem !Oh ! Yemen !
Oh ! Rome ! Oh! Carthage !
Ne m'avez vous pas appris
Que la vague revient vers la rive,
L'eau à la rivière
L'oiseau à son nid
Et la liberté aux combattants ?
Je m'en irai écrire
Autour de ce trou; mes verres et mes chants.
Est-il pire sourd-muet
Que celui qui ne m'écoute ?
Murmurait la liberté en passant.