Je regarde succomber en rêveries lentes
Des pétales de fleurs de nuit épanouie
Quand enfin le soleil éclaire d' émergentes
Traces d'une mémoire à peine évanouie
Je vêts chaque matin la pudeur des réveils
De la soie d'un rêve posée sur mon sommeil
Et vois, dans un sourire un peu comme l'appel
De prolonger l’étonnement originel
De l'amour puis recommencer l’expérience
Pour cueillir au jour la gerbe de l’émergence.
Je traverse la vie dans un sens qui renverse
Au musée du voyage, je suis un tableau
Peint, couleur souvenir, tombé comme un rideau
Sur l'écran blanc des rêves fous qui le transpercent.
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"Ce qui a le moins vieilli en moi c'est ma jeunesse"...Et il escaladait l'échelle appuyée à rien pour aller marier une girouette au vent 
